Salon de Genève 2005: l'empreinte d'un homme.

 

L'attente valait la peine : le 1er mars 2005 Horacio Pagani a présenté à Genève la toute nouvelle Pagani Zonda "F"...

Cet exemplaire n'attend que son numéro de châssis pour être livré à son heureux futur propriétaire. Plusieurs clients sont sur les rangs car cette voiture possède une valeur symbolique unique: c'est le stade ultime du projet Zonda, initié avec Juan Manuel Fangio, et aujourd'hui parachevé avec cette réalisation qui fait battre le coeur.

 

 

L'esthétique de la Zonda F met tout le monde d'accord. Effilée, élégante et irradiant la puissance, elle réussit la synthèse de la vitesse et de la beauté, c'est-à-dire l'essence du Grand Tourisme. Le carbone ultra léger et rigide, et les alliages aéronautiques gagnent encore du terrain, mais le luxe et le plaisir de conduite aussi.

Le moteur V12 atmosphérique 7,3 l. est exposé sur le stand: son fini et son évidente suprématie technologique contrastent magnifiquement avec la souple sellerie de cuir rouge sombre à l'ancienne qui habille le poste de conduite.

 

Autant de beauté exprime un aboutissement: celui d'une difficile recherche de la perfection et de la simplicité.

 

La Pagani Zonda F est sans aucun doute destinée à rester sans égale.

En effet, les normes obligatoires pour les automobiles sont considérablement alourdies à compter de 2005. Ces obligations, notamment en matière de formes imposées pour l'avant des voitures (protection des piétons) rendront désormais impossible d'homologuer un nouveau modèle possédant ce style et cette légèreté.

Cette échéance explique l'insistance de certains amateurs pour se procurer les dernières vraies automobiles de l'ère technologico-humaine, où le dessin parfait, la signature d'un homme, l'intransigeance et le génie pouvaient encore se concrétiser. Demain - à la fin de cette année déjà - tous les nouveaux modèles homologués seront condamnés à l'électronique toute puissante, aux énormes volumes imposés en avant des roues, aux formes tendant tristement à se ressembler toutes.

C'est pourquoi acquérir une Pagani Zonda F n'est pas acheter une super car comparable à celles des grands constructeurs (d'ailleurs moins performantes). La Zonda F restera pour toujours l'apogée d'une ère qui dura plus d'un siècle, et où le coup de crayon et le génie d'un ingénieur, associé au talent d'ouvriers et techniciens émérites, permit de créer des chefs-d'oeuvre mécaniques, source de plaisirs rares.

 

De g à dr: Claude Levy (Directeur d'Autodrome) et Horacio Pagani, Zonda Roadster, Jean Alesi, Clay Regazzoni, pilote de F1 des années 60-70.

Cuirs, carbone, titanium, alliages aux normes aéronautiques, mis en forme par un ingénieur visionnaire.

Derrière ce volant Nardi, le meilleur rapport poids/puissance/couple de toute l'histoire de l'automobile: 1230 kg/650 ch/780 Nm.


Quelques aperçus du Salon de Genève 2005.

 

Le phénomène le plus frappant de Genève 2005 est le fait que les grands groupes industriels, qui ont racheté les plus prestigieux noms de l'automobile, essaient par tous les moyens de faire croire au public que l'identité perdue de ces marques existe toujours. Ces autos modernes sont parfois intéressantes et performantes, mais souvent lourdes, suréquipées et partageant châssis et moteur des mêmes banques d'organes, elles n'ont plus guère de lien avec leur véritable histoire.

C'est justement la raison pour laquelle ces industriels brandissent maladroitement d'admirables autos anciennes comme si elles démontraient l'authenticité des nouveaux modèles ; mais au contraire, elles révèlent exactement l'inverse, combien ces grands noms ont perdu le fil de leur passé et de leur identité pour se plier à des exigences de marketing et de stratégie de groupe...

 

 

Ainsi, Ford, à côté des nouvelles "Aston-Martin" et "Jaguar" (ces deux noms ne sont plus que des branches du groupe) exposait une Type E méticuleusement restaurée, fine, légère et d'un équilibre éternel, qui faisait paraître le produit moderne plutôt boursouflé et volumineux ; et une Aston-Martin DB3S, qui se classa deuxième au 24 H du Mans 56 ; ce modèle représente en quelque sorte l'essentiel d'une automobile - l'une des deux ou trois meilleures du monde en son temps - , un témoignage matériel très important d'une époque et d'un esprit automobile.

Alfa-Romeo exposait une SZ entièrement restaurée (un peu trop sans doute), mais laissée sans présentation particulière dans une zone vide du stand, comme un prétexte obligé.

Même chez Opel, un Coupé Rekord des années 60, en superbe état (photo ci-dessus), donnait envie de commander exactement le même, et plongeait dans l'ombre de l'anonymat les "nouveautés" de l'année, similaires à tant d'autres et sans personnalité.

Volkwagen-Audi expose encore la même Veyron, sans conviction, quasiment identique depuis six ans, et toujours pas homologuée. La vidéo projetée sur le stand  annonce qu'elle est "mise au point à 80%" (sic !). Il serait temps... pour une voiture promise en série "avant la fin de l'année". Mais les problèmes ne semblent pas résolus: les 406 km/h sont retombé à 400 dans la brochure, tandis que le poids est avoué à 1950 kg par un responsable.

Ainsi, le rapport poids/puissance, si la voiture roule un jour, serait de 1,94 kg par cheval, soit moins bon qu'une Zonda F Clusport (1,89) ou qu'une Ferrari Enzo (1,90). De plus une voiture de deux tonnes serait loin du comportement dynamique agile de ses rivales de 1200-1300 kg.

VW parle maintenant de pré-série pour fin 2005 (c'est toujours demain qu'on rase gratis). De plus, il est maintenant annoncé une "clé" à tourner, après avoir arrêté la voiture, afin de la configurer pour atteindre sa vitesse... VW reste flou sur les détails, mis à part une incidence réduite ou nulle de l'aileron. Mais quelle stabilité aurait alors une masse de plus de deux tonnes (avec les pleins)? Et qui aura la témérité de se lancer à pleine vitesse sans appui aérodynamique?

 

La marque Bizzarini, disparue depuis une trentaine d'années, a été rachetée par une société étrangère à l'automobile. Celle-ci présente un projet (ci dessus à g) équipé d'un V8 BMW. Le plus intéressant est la Bizzarini 5300 reconstruite exposée à côté: la société VGM motors, qui possède le nom de la marque, la propose pour 250.000 €uros. Une très belle réalisation à l'ancienne, évidemment beaucoup plus tentante que le modèle moderne.

L'ingénieur italien Ferruccio Covini exposait un intéressant prototype (ci-dessus au centre) d'étude à six roues dont quatre directrices. Cette voiture n'est pas destinée à être directement produite, mais elle roule bel et bien, et il est toujours réconfortant de voir de nouvelles technologies explorées de manière concrète.

La firme d'engineering STOLA présente la Diamante S86 (à dr.), une réalisation dessinée par Marcello Gandini (le styliste de la Miura et de la Countach). Ses lignes et sa finition assez remarquables sont d'une grande pureté et visent à démontrer la capacité de cette entreprise internationale, fournissant plutôt des prestations de sous-traitance, à exécuter un projet dans son intégralité.


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